“Les enregistrements tendent à démontrer qu’il y a eu entrave à l’accès des services de secours”, samedi, à Sainte-Soline, affirme Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme, mercredi 29 mars sur franceinfo. Dans une conversation téléphonique enregistrée par la LDH entre un médecin, une avocate de l’association et un opérateur du Samu, ce dernier affirme avoir reçu l’ordre, des forces de l’ordre, de ne pas intervenir pour porter secours aux manifestants blessés.
>> DOCUMENT FRANCEINFO. Sainte-Soline : dans un enregistrement, un opérateur du Samu dit avoir reçu “l’ordre de ne pas envoyer” de secours
De son côté, la préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, assure que si c’est arrivé c’est parce que “les conditions de sécurité n’étaient pas réunies”. “La zone était complètement sûre”, répète pourtant Patrick Baudouin. “Alors pourquoi le commandement donne-t-il cette directive ?”, s’interroge-t-il. “Nous avons les éléments qui tendent à prouver qu’il y a eu non-assistance à personne en danger.”
franceinfo : La préfecture assure que si les forces de l’ordre n’ont pas autorisé l’accès au Samu, c’est parce que les conditions de sécurité n’étaient pas réunies. Qu’en pensez vous ?
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Patrick Baudouin : Je suis très perplexe sur les déclarations émanant de la préfecture. Ce qui résulte des enregistrements et de la situation réelle sur le terrain, c’est qu’il s’agissait d’une zone qui était complètement sûre depuis un certain temps, parfaitement accessible, sans aucun risque pour les services de secours et aucune difficulté d’accès. Les enregistrements que nous avons produits le démontrent. Les observateurs de la LDH le disent.
“Il y avait une possibilité d’accès et elle n’a pas été utilisée, alors qu’il y avait un blessé en état d’urgence absolue.”
Patrick Baudouin, président de la Ligue des Droits de l’Homme
à franceinfo